Nous étions le sel de la mer

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 Nous étions le sel de la mer (roman), VLB éditeur, 350 pages.
Finaliste au Prix France/Québec 2015.
Finaliste au Prix Ténébris 2015.
Finaliste au Prix Henry-Queffelec du roman marin (Bretagne).
Sélection préliminaire au Prix des Libraires 2015.

— On va où, là?

— Le poste de police est à Bonaventure, mais on s’en va au Salon funéraire des frères Langevin, à Caplan. Vital a trouvé le corps de bonne heure et les pêcheurs l’ont transporté là, en attendant le transfert au centre d’autopsie.

— Pourquoi ils l’ont pas laissé sur la scène du crime?

— La scène du crime? »

Elle refait son sourire moqueur.

« Regardez à gauche. »

La voiture roulait sur la 132, en direction ouest.

« Les hommes l’ont repêché dans un filet. La scène du crime, enquêteur Moralès, c’est la mer. »

Roxanne Bouchard et Nous étions le sel de la mer.

Baie-des-Chaleurs, Gaspésie.

Ce matin-là, Catherine Day voit de l’agitation sur le quai. Elle va au-devant de Cyrille, un pêcheur du coin, qui lui fait signe : « C’est Vital. Hiiii… Ça a l’air qu’il a ramassé un corps dans ses filets. Il l’a dit dans sa radio marine. Tu veux qu’on t’en raconte, des affaires bizarres? Reste icitte pis tu vas en voir, la p’tite! Hiiii… »

Ça commence comme ça.

L’enquête sur la mort de Marie Garant va bouleverser Caplan. Les faits se mêleront aux souvenirs, les interrogatoires dériveront en ressacs d’histoires, les indices en placotages de pêche, la vérité en légendes de mer. Les souvenirs réveilleront tout un village.

Et l’enquêteur Moralès a bien besoin d’un double scotch…

Nous étions le sel de la mer.

Extraits en ligne.

Mot aux lecteurs.

Nomination au Prix des libraires 2015.

47 réflexions sur “Nous étions le sel de la mer

  1. Marie-Hélène Sarrasin 13 août 2013 / 12:15

    Ça promet! Bien hâte de te lire!

  2. David Morin-Rivard 22 Mai 2014 / 21:41

    Encore un peu baveuse!

    « En prime cette fois-ci, je vous offre un texte IKEA:
    Repêchez les pièces et reconstruisez le vous-même! »

    Aucune vis manquante. Y coulera pas ton bâtiment. Belle job d’architecte.

    Suroît la p’tite!

  3. Audrey Pelletier 11 juillet 2014 / 10:35

    J’ai été transportée tout du long! Quel voyage tu nous offres, belle Roxanne ! Merci pour ces moments de poésie, cette architecture solide en bois deboute, cet espace d’intimité qui nous donne l’horizon du large en cadeau. Un grand moment de bonheur qui met la barre haute pour l’été qui vient.

  4. Suzanne Mimeault 15 juillet 2014 / 10:58

    Je viens tout juste de terminer « Nous étions le sel de la mer ». Étant une Gaspésienne, vivant à Mont-Louis, j’ai connu O’Neil Poirier qui vous a sans doute raconté mot pour mot l’accouchement auquel il a participé, il y a quelques années! C’est extraordinaire de retrouver cet événement dans votre roman! Celui-ci m’a permis de mieux connaître les pêcheurs que nous côtoyons ici, mais à qui nous ne donnons pas suffisamment d’importance! En fait, ils sont des gens qui parlent peu de leur expériences en mer, mais qui sont admirables par leur courage, leur force et leur ténacité! Grâce à votre roman, je les aime davantage! Merci de nous les avoir dépeints avec vos mots! Heureuse de vous avoir lue! Je recommanderai votre roman à toutes mes amies, friandes de suspense et de rebondissements!

    • Roxanne Bouchard 15 juillet 2014 / 17:50

      Bonjour Suzanne,
      j’ignorais qu’O’Neil avait vraiment aidé une femme à accoucher (à moins qu’il me l’ait raconté et que j’aie oublié?) Je trouve donc l’anecdote fort sympathique! 🙂 Merci beaucoup pour votre lecture commentée et pour vos beaux mots sur les pêcheurs.

  5. K. Hardy 20 juillet 2014 / 10:54

    En vérité, m’en vas vous dire rien qu’une affaire: saint-ciboire de câlisse que c’est dur sur les cordes vocales, ce livre-là! Hiii… Même si l’auditeur s’est d’abord plaint des répétitions des tics, il a admis que ça évitait tous les « répondit-elle » et « fit-il observer ». Moralès a juste eu le temps d’être son personnage préféré avant de prendre une débarque avec sa paella. N’empêche qu’on s’est rendus au bout de ce premier livre québécois sur la centaine que je lui ai lus à voix haute depuis 2005. Avec plaisir, en plus. Il a même demandé si vous aviez écrit autre chose.

    • Roxanne Bouchard 20 juillet 2014 / 22:35

      Ayoye! J’ai toujours espéré qu’un de mes livres soit lu à voix haute parce que je me dicte tous mes textes; il me semble que le rythme et les tournures de phrases nous donnent, au Québec, une langue savoureuse. Oh, merci de m’avoir écrit!
      Si vous voulez vous redonner du swigne semblable, je vous suggère La Gifle. Si vous habitez pas trop loin d’ici (Lanaudière), il me fera plaisir de vous l’offrir. Mes salutations à votre auditeur et mes hommages à son lecteur!

  6. K. Hardy 21 juillet 2014 / 10:46

    Merci pour l’offre, je retiens la suggestion.

  7. K. Hardy 23 juillet 2014 / 12:57

    L’extrait que je lui ai lu, disponible en ligne, lui a plu, il a demandé de qui c’était. 😉 J’ai poursuivi sur papier ce matin. Mon accent italien est encore trop teinté de provençal (on venait de finir L’eau des collines avant le sel de la mer) mais ça s’en vient. Le style me convient, je garde toutefois mes réserves sur le fond par-devers moi.

    • Roxanne Bouchard 23 juillet 2014 / 14:21

      Hahaha!
      Je vous ai suggéré le plus swignant (dans la langue et dans le geste), pas le plus philosophique!!! …encore que… :)))

  8. Josée Courtemanche 26 juillet 2014 / 09:13

    J’ai terminé « Nous étions le sel de la mer » cette nuit. Quelle magnifique façon de meubler quelques heures d’insomnie. Merci! J’ai très hâte de lire vos autres romans.

  9. Suzanne Mimeault 26 juillet 2014 / 19:15

    C’est vrai qu’une fois commencé, il est difficile de s’en détacher! C’était le premier roman de Roxanne Bouchard que je lisais, mais il n’est certainement pas le dernier!

  10. Ivan Chiasson 11 août 2014 / 09:12

    Merci Roxanne pour ce beau livre plein de poésie et de personnages attachants.

  11. Johanne Charest 23 août 2014 / 22:11

    J’essaie toujours de voyager léger…cet été, « Le sel de la mer  » est le seul livre dans ma valise destination Guinée Bissau en Afrique de l’ouest, partie visiter le pays d’origine de mon amoureux…qu’on se le dise, la fille du Bas du fleuve St-Laurent, ne peut pas être dérangée chaque petit matin, sous le grand manguier …elle poursuit cette magnifique histoire qui se passe en Gaspésie…puis elle retourne à ces aventures africaines pour le reste de la journée…ta dernière parution nous fait valser entre 2 marées et les vagues sont pas mal jasantes, remplies de rebondissements…merci Roxanne de nous offrir ce beau voyage …ta plume me transporte à chaque fois…je suis nulle part ailleurs que dans ton histoire, pour mon plus grand plaisir…chacun de tes livres que j’ai lu, est un univers différent, autant savoureux l’un que l’autre…j’ai déjà hâte au prochain ouvrage!

  12. Roxanne Bouchard 25 août 2014 / 11:06

    De l’insomnie aux heures africaines, mon petit roman en fait, du chemin! Ayoye! Vous me faites plaisir! C’est comme du bonbon de vous lire, à travers les derniers jours de l’été! Merci et bon automne!

  13. Helen Tapp 1 septembre 2014 / 16:56

    Je viens a l’instant de finir votre merveilleux (je dis bien merveilleux) livre Nous étions le sel de la mer.Etant native de la Gaspésie ce livre m’a chaviré.Nous sortons la Gaspésienne de la Gaspésie,mais le contraire est tout simplement impossible.Je revenais d’un voyage dans Charlevoix et cette année je ne pouvais aller en Gaspésie.Dans les derniers jours de vacances qu’il me restait (a la maison) j’ai bu votre livre …..J’ai bien dis bu ….Je vous remercie sincèrement pour ces heures magiques passées en compagnie des miens.Grace a vous je retournerai au travail en ayant la sensation tellement agréable d’avoir senti et gouté la mer et tous ces plaisirs.Au grand plaisir de vous lire a nouveau …….!!!!!!!!

  14. Mélanie 17 septembre 2014 / 08:45

    Du pur bonheur…la Gaspésie, la force des personnages, le vent, la voile, l’intrigue. Merci.

  15. Normand 1 décembre 2014 / 15:31

    Touché-coulé je dirais, transposant du jeu Battleship l’effet de ce livre en moi.

    Je m’y suis laissé bercer par le vent, la brume, la plage, la mer. J’ai senti les personnages bien réels et vivants, je comprends bien la vie solitaire et insaisissable de Marie et Catherine. Je me sens déjà insaisissable, ne me reste qu’à aller naviguer de par les océans.

    Quel beau voyage ce livre. Merci beaucoup.

    • Cristiane Guarani Kaiowá Albuquerque 21 janvier 2016 / 14:28

      Une voisine m’as prêté le livre..je l’ai lu super vite! C’est fou, car je connais bien le milieu marin, mais au Brésil et votre livre m’as faite voyager dans mon pays . Bah oui, des marins c’est pareil partout! La passion par la mer est la même. J’adore ce passage: … » Pour des marins, c’est pas le large qui est compliqué, c’est la terre. On vit et on meurt en mer parce qu’on est fait pour l’horizon. » merci pour ce beau cadeau!

  16. Mona Losier 3 février 2015 / 21:07

    Mon fls m’a offert votre livre, Nous étions le sel de la mer, pour Noël. Je n’avais rien lu de vous mais votre livre m’a accroché. J’ai grandi dans un village où la pêche avait une grande place. Ça m’a ramené à mon enfance, mon grand-père qui pêchait et qui mangeait des têtes de morue! La vie d’´un village qui vit au rythme des saisons, des vents et de la lune. Merci de m’avoir transporté à un endroit que je pensais avoir oublié.

    • Roxanne Bouchard 3 février 2015 / 21:11

      Bonsoir Mona,
      J’écris depuis plusieurs jours des brouillons qui me découragent un peu. Vous venez tout à coup de me redonner le sourire dans l’hiver têtu de silence. Merci!

  17. Suzanne Mimeault 3 février 2015 / 22:04

    Merci à Mona qui , en écrivant quelques commentaires, vous a redonné le goût de continuer! Chère Roxanne, votre écriture nous va droit au coeur; ça vaut la peine que vous poursuiviez votre route afin de nous charmer de nouveau!

  18. Daphnée Trudel 16 février 2015 / 15:28

    Bonjour Roxanne! Il y a un moment qu’un ouvrage ne m’a happée aussi intensément, mais à la lecture de Nous étions le sel de la mer, je retrouve le souffle de l’air marin qui a accompagné mes vacances d’adolescente à New Carlisle, la pêche en haute mer et le langage coloré des voisins. Merci pour cette histoire portée par une si belle poésie!

  19. Josee Robichaud 15 mars 2015 / 23:05

    Bonjour Roxanne!
    Ton imagination débordante m’a transporté dans un univers de calme le temps de la lecture Nous étions le sel de la mer! Combien touchant et un rythme qui décrit celui des villages au Québec! Mille fois Bravo!

  20. Beyssac Michelle 24 mars 2015 / 12:27

    Bonjour Roxanne!
    Merci pour ces quelques heures de bonheur dans l’environnement gaspésien.
    Ma question concerne Joaquin qui apprit à détester «l’odeur pestilentielle des cabanes à sucres». J’aimerais bien savoir ce qu’il lui trouve de pestilentielle à l’odeur des cabanes à sucre.

    • Roxanne Bouchard 24 mars 2015 / 20:15

      😊 Peut-être que je me trompe, mais il existe, dans certaines cabanes à sucre, des odeurs de flatulences nauséabondes liées à l’ingestion de soupe aux pois et de bines au lard. Si on ajoute que, dans la jeunesse de Moralès, il était permis de fumer dans lesdites cabanes à sucre, j’imagine que l’ensemble devait plutôt encombrer la narine…

  21. Catherine 11 Mai 2015 / 21:02

    Merci pour votre univers, le voyage, la plume qui m’ont redonné ce goût à la lecture. Dans le cadre de mon travail, je tente tous les jours de donner le goût de lire à tout plein d’enfants, je suis une fan de littérature jeunesse. Je dois avouer, cependant, que rien ne m’avait accroché du côté des adultes depuis longtemps.
    Bonne chance pour le prix des libraires, comme je n’ai pas lu les autres, j’affirme sans l’ombre d’un doute que vous êtes mon meilleur choix! 😉

    • Roxanne Bouchard 21 Mai 2015 / 08:55

      Bonjour Catherine,
      ben non: Nous étions le sel de la mer n’a pas remporté le Prix des Libraires! Mais… j’avoue que les commentaires de lecteurs compensent largement. Je travaille sur deux projets en ce moment. Ça va me prendre des mois d’écriture en solitaire. Recevoir un prix, c’est gratifiant un jour ou deux. Recevoir des encouragements de lecteurs (presque chaque semaine), c’est stimulant toute l’année!

  22. Luce 5 août 2015 / 17:53

    J’ai vraiment aimé ton livre, choisi au hasard d’un rayon de ma bibliothèque.,.et crois moi que j’ai envie de te lire à nouveau, même si les vacances sont finies 😎

  23. Jennifer Migneault 30 novembre 2015 / 11:07

    Je viens de découvrir ce livre. Une seule journée m’a suffit pour embarquer et dévorer ce roman si bien écrit. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas laissé emporter comme ça dans une lecture. Les détails de chaque scène nous en disent juste assez long pour se permettre d’imaginer le scénario dans notre tête. Vous m’avez donné le goût de partir en voyage en Gaspésie, d’arrêter dans ce village et de rencontrer ces gens. Vous m’avez transporté dans cet univers à un point où à la fin du roman, j’ai dû me remettre les idées en place car tout semblait réel. La maison, le bistro, la voile… bref juste Wow. Merci, merci beaucoup!

  24. K Hardy 22 janvier 2018 / 11:06

    J’ai hâte de voir comment st-ciboire de câlisse va se traduire en anglais. Printemps 2018 si c’est pas une fake news imprimée derrière 5 balles dans la tête.

  25. Kris 26 Mai 2021 / 15:21

    J’ai emprunté La mariée de corail sur papier, et Le murmure des hakapiks en audio, commencés tous deux en parallèle.  M’en vas vous dire rien qu’une affaire, c’tu clair? Hiii… J’ai dévoré le papier  et accéléré l’audio à 1.5x.

  26. Jacques Gravel 22 août 2021 / 12:12

    Je viens de terminer La marié de corail. J’ai adoré! J’ai tellement aimé que j’ai volontairement étiré la lecture des 30 dernières pages, question de faire durer le plaisir et réfléchir aux différents dénouements probables. Définitivement dans mon Top 5 de l’été avec le merveilleux Tout est Ori de Paul Serge Forest. Je me «précipite» maintenant vers Le murmure des hakapiks. Félicitations Roxanne, ce que j’aurais aimé vous avoir comme professeur de littérature.

  27. Daniel Cauchard 10 septembre 2021 / 16:49

    Je viens de lire « Nous étions le sel de la mer » conseillé par ma fille qui habite Montreal (moi, j’habite en France) . belle histoire de femmes libres, de pêcheurs courageux et taiseux,d’enquêteurs torturés! Je vais me précipiter sur « Le murmure des hakapiks » c’est sûr! Merci et bravo!

    • Roxanne Bouchard 10 septembre 2021 / 17:48

      Bonjour,
      Merci beaucoup. Entre les deux, il y a La mariée de corail, si jamais vous voulez les lire dans l’ordre.
      J’ai appris la semaine dernière que les Éditions de l’Aube vont les publier en France. Ça me fait un immense plaisir.
      Je nous souhaite une réouverture des frontières prompte et sécuritaire.

      • Cauchard 4 octobre 2021 / 05:31

        En fait, on trouve en France assez facilement vos trois ouvrages des enquêtes de l’inspecteur Morales sous l’édition originale VLB (groupe Québecor)! Pour ce qui est de la réouverture des frontières c’est en train de se faire du fait principalement de la vaccination massive! Bien amicalement!

  28. Michelle Poupart 16 avril 2022 / 12:19

    Malheureusement pour moi, après avoir dévoré vos 2 premières enquêtes de Joaquin Morales, je ne m’y retrouve plus dans le 3e livre…brutalité, vulgarité, inhumanité, terreur, et assez illogique, quant à moi.
    Ce n’est pas une enquête, c’est la description d’une dépravation profonde …pourquoi ?

    • Roxanne Bouchard 20 avril 2022 / 21:53

      Bonjour madame Poupart,
      Le Murmure des hakapiks est un thriller. En ce sens, son rythme et son ambiance sont très différents des deux premiers Moralès. J’espère de tout cœur ne jamais tomber dans le piège de la recette ni me contenter d’écrire toujours le même genre de roman, sinon je cesserais d’être animée par cette passion profonde pour la recherche et l’écriture.
      J’y ai exploré le thème de l’enfermement: l’enquêteur est coincé non seulement dans les glaces, mais aussi dans son incapacité à aimer une femme, à se libérer de ses fantômes. De son côté, l’agente Lord, en bonne première de classe (dixit Lefebvre), décide d’aller faire sa mission d’observatrice sur un bateau dont l’équipage est hautement dangereux. Pourquoi? Parce qu’elle s’entête (s’enferme) dans ses décisions. Et le huis clos polaire sera difficile…
      La vulgarité dont vous parlez est celle de trois personnages particulièrement violents. Comment créer un climat de peur sans violence latente? Comment créer des personnages de chasseurs violents sans leur faire dire quelques vulgarités? Leur niveau de langue, à ces trois bandits, est bien différent de celui des autres personnages et de la narration. En ce sens, ils deviennent condamnables sur tous les plans, ce qui est voulu. Je ne suis évidemment pas aussi habile que Maupassant, mais c’est une technique qu’il utilise, dans beaucoup de ses nouvelles, pour créer une distance entre les « méchants » et le lecteur. C’est très efficace dans la mesure où nous n’avons pas envie d’être associés à ce type de protagonistes.
      La logique interne du récit relève de l’existentialisme. Sartre disait que chaque individu se définit par ses actions — ou par son refus de passer à l’action. Dieu, disait le philosophe, n’interviendra pas et il faudra se débrouiller par soi-même avec nos choix. Ainsi, les personnages sont-ils confrontés à leurs (mauvaises) décisions et le dieu-auteur n’interviendra pas.
      Enfin, j’ai également emprunté (bien maladroitement, si je me fie à votre mot) au déterminisme de Zola: chaque individu est condamné à demeurer dans sa classe sociale, ce que démontre la dernière conversation entre Simone et Lapierre.
      Quoiqu’il en soit, je l’aime bien, ce roman. Je ne crois pas que les enquêteurs vivent dans un monde de métaphores, en Gaspésie ou ailleurs, et aborder la violence de l’être humain m’apparait parfois nécessaire. Non pas pour conjurer ma propre violence, mais pour, comme le dit Nancy Huston, me permettre de réfléchir au monde qui m’entoure, pour le mettre à distance et tenter de le comprendre, même dans ses aspects les plus terribles.
      Cordialement,
      RBouchard

      • Michelle Poupart 21 avril 2022 / 11:25

        Merci de votre réponse qui m ‘éclaire beaucoup sur vos visions et intentions. Nous ne sommes pas obligés d’aimer TOUTES les oeuvres d’un écrivain, bien sûr. Mais ce dernier roman de la trilogie m’a frappée comme un coup de fouet …après les deux premiers, durs, malgré tout, et cependant si poétiques et évocateurs. Un bonheur de lecture.

        Je vous en félicite et vous admire pour votre écriture et connaissances.

        Quant au 3e volet, ma fille et moi, conservons un malaise.

        Michelle Poupart

      • Roxanne Bouchard 21 avril 2022 / 11:37

        Merci beaucoup pour cet échange, chère madame Poupart. Pour votre curiosité, vos questions.

        Bon printemps!

        Roxanne

  29. Françoise Nantel 29 Mai 2022 / 15:43

    merci, merci , Je viens de terminer: NOUS ÉTIONS LE SEL DE LA MER, trop génial comme écriture déjà hâte de lire la suite

  30. CANNEC 17 novembre 2022 / 09:26

    Bonjour,
    Lectrice (notamment de romans policiers), je viens de vous découvrir par le biais d’un comité de lecture organisé régulièrement par nos bibliothécaires pour leur donner un avis sur de nouvelles parutions à intégrer éventuellement dans les ouvrages proposés par la médiathèque.
    Après un rapide coup d’oeil sur les commentaires de votre site, et grâce à ce comité, je peux confirmer l’arrivée en France du « Nous étions le sel de la mer »,… sans m’ attarder pour le moment sur les avis partagés afin de ne pas en apprendre trop sur les 2 tomes suivants !
    Je voulais juste vous dire « merci » pour cette histoire, ses personnages et votre manière de la raconter. En vous lisant, j’ai voyagé jusqu’à votre petit village de pêcheurs (et terriens) de Gaspésie, ressenti les embruns de la mer en même temps que les émotions de vos personnages (chacun « navigant sur son morceau de puzzle personnel » avant que l’ensemble permettre d’avoir l’image complète de ce qui s’est passé »), tourné les pages pour connaître, « vite vite vite », la suite et sursauté/souri en découvrant certaines péripéties inattendues … lecture accompagnée, qui plus est pour mon oreille bien « française de France », de la musicalité pleine de charme que j’associe à l’accent et aux expressions canadiennes.
    C’est sûr : votre livre fait partie de ces découvertes « coup de coeur » que je rencontre parfois dans les sélections du comité. Je le recommanderai à notre prochaine réunion, que d’autres puissent aussi le lire et d’ici là, tiens sincèrement à vous remercier pour ce bon moment que, grâce à votre talent, j’ai passé en sa compagnie !
    Anne « de France »

  31. Philippe Charriau 21 décembre 2022 / 08:54

    Bonjour,
    Je viens de lire « Nous étions le sel de la mer », et j’ai adoré.
    Le style littéraire, les personnages, l’intrigue, et cet environnement maritime et nautique qui est si bien restitué, sans approximations comme souvent, avec juste ce qu’il faut de vocabulaire québécois inconnu pour moi pour laisser un voile de mystère…
    Vivement la lecture des autres romans.
    Philippe

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